Cale sèche


Jusqu’où iriez-vous pour survivre ?

Le résumé de la pièce

Pour John, de son vrai nom Thélor, l’enjeu est grand. Il lui faut un capitaine solide et sans peur, un meneur d’hommes capable de motiver un équipage pour aller jusqu’au Texas lancer les filets. Il va confier un de ces chalutiers à ce capitaine et il doit pouvoir lui faire confiance, savoir qu’il ramènera le bateau. Il construit alors un plan malhonnête mais diablement efficace.

John va venir au rendez-vous prévu en masquant son identité de patron. Il va se faire passer pour un marin un peu paumé, comme il l’était lui quand il est arrivé en Louisiane il y a une vingtaine d’années. Il décide de reprendre son prénom d’origine, Thélor. Il se servira ainsi de sa vraie histoire pour faire parler son personnage. En masquant bien entendu toutes les étapes de sa réussite sociale.

Son objectif sera ainsi de pouvoir évaluer Charlie sans que celui-ci ne se méfie en instant qu’il est face à son potentiel employeur. John pense qu’ainsi il pourra mieux et plus vite découvrir la vraie nature de Charlie. Est-il 5 cie cyparis circus – cale sèche – 2011 assez calme et autoritaire ? Résiste-t-il à la pression dans les moments de tension ? Comment gère-t-il les provocations et les frustrations ? Est-il le meilleur requin de la meute ? Par tous les moyens, John veut voir ce que Charlie a dans le ventre. Il va le tester sur l’alcool, l’âge, la force physique, le boulot, sa fidélité aux patrons, … Toujours à l’affût et en tension, John amène Charlie là où il veut.

La rencontre entre Charlie et Thélor est écrite comme un match de boxe en douze rounds. C’est une joute verbale et physique dans laquelle il semble que Charlie ait le dessus avant que le rapport s’inverse pour finir sur un double coup de théâtre…

Les représentations

Dix-huit représentations en juin 2012
Théâtre T/50 (Genève)

écriture et mise en scène 
Stéphane Michaud

interprétation
Jaques Probst et David Valère

saxo
Emmanuel Bouvier

scénographe et régisseur
Gianni Ceriani

Un soir, lors d’un repas, Jacques Probst dit : « Toutes les histoires ont déjà été racontées, la différence c’est comment on les raconte… » Cale sèche est nourrie de cette exigence d’écrire, de mettre en scène et de jouer une histoire millénaire d’une façon singulière.

Deux marins se croisent un soir, sur un chantier naval de Louisiane, alors qu’une marée noire vient de dévaster la région. L’un cherche du travail, l’autre survit de petits boulots. L’un cherche le contact, l’autre apparemment pas. L’un conte sa vie comme un mythomane, l’autre s’est construit une carapace de muscles et de faux semblants…

Dans ce bras de fer tout en tension entre deux personnages misérables et magnifiques, le texte visite ces carrefours quotidiens de hasard et d’absurdité : une rencontre, une poignée de secondes, un malentendu, un rire, un verre, un regard qui peuvent faire basculer nos vies.