Un homme debout 


Cahier d’un retour au pays natal
d’Aimé Césaire

Sculpture : The Big One World de Bruno Peinado

La fable d'un homme debout

Le spectacle met en scène la trajectoire de Cyparis, un homme multiple qui rêve d’un monde meilleur.

La carte postale et son envers
L’histoire commence aux Antilles. On y croise des touristes, petits fils de colon. Ils se croient tout permis et veulent profiter indûment de la carte postale. Soudain, quelque chose de supérieur leur explose à la figure.

Derrière cette explosion, on rencontre Cyparis, fils putatif de Césaire, symbole de personnages historiques, contemporains, célèbres et anonymes.

Il contemple l’envers de la carte postale, le résultat catastrophique de la colonisation. Il ne se retrouve pas parmi les siens, parmi ce peuple qui à ses yeux manque tant de force, de foi, d’enthousiasme et de rêve. 

Ce constat alarmant pousse Cyparis à partir loin de cette île-prison pour ne pas se laisser contaminer par le crépuscule moral ambiant.

La parenthèse de la jeunesse
Et pourtant, Cyparis a de bons souvenirs de sa jeunesse : sa famille, sa maison, les fêtes de Noël lorsqu’il était jeune homme… 

C’est en quittant l’enfance et son insouciance qu’il se rend compte qu’il vit dans une cage qui n’a de dorée que les rayons d’un soleil tropical et vénérien.

Les prises de conscience
Cyparis part alors voyager en Europe pour nourrir ses rêves. Il y rencontre la culture, l’amitié, l’Afrique, l’amour mais aussi les bruits de bottes d’un monde en péril. Il reviendra chez lui huit ans plus tard alors qu’une autre atrocité se fomente du côté de Berlin…

Il retrouve son île avec l’espoir d’une révolution. Il se rend toutefois vite compte que rien n’a changé… Cela le plonge dans une profonde dépression et un sentiment de grande solitude…

Pourtant, à un souffle de s’avouer vaincu, il prend conscience qu’il doit continuer à se battre. Au nom de tous ses frères dispersés aux quatre coins de la planète (la diaspora des colonisés colonisants). Au nom de tous ceux qui sont morts pour la cause noire. Pour s’inscrire dans le sillage du rêve de Toussaint Louverture. Il faut se relever.

Le fumier nourrissant
Cyparis reprend espoir en imaginant que c’est peut-être de ce fumier de l’Histoire que pourra émerger un nouveau monde. Oui, son peuple est humilié depuis des siècles, oui lui-même a subi les abus de pouvoir des colons, oui il a été tenté par la lutte armée, oui il a même trouvé des choses monstrueuses en lui … Malgré tout, l’homme noir résiste, c’est un résilient inouï. La fierté de la négritude peut alors émerger. Ainsi que la croyance en des lendemains meilleurs.

L’espérance d’un nouveau monde
Il rend alors hommage à son peuple et prie pour trouver la force de continuer le combat. Il n’est plus contre son peuple, il est avec lui. Dans une acceptation complète de sa destinée tragique et prometteuse.

Le combat entre le nouveau monde et l’ancien
Véritablement révolutionnaire, il entre en politique et incarne une parole visionnaire. Sa voix se mêle en écho à travers le temps à celles de Martin Luther King ou autres Steve Biko. Le monde noir change grâce à eux. Et malgré les anciens, ceux qui ne savent plus rêver. Tant ils sont anéantis et lobotomisés par trois siècles de colonisation.

La révolution en marche
Parce que la négritude est sœur de fierté, Cyparis appelle son peuple à se remettre debout et, partant, toutes les minorités soumises de la planète. Il convient alors de chanter et danser la liberté dans un langage qui dépasse les frontières et permet le lien universel entre les hommes.

Le spectacle se termine avec la voix d’Aimé Césaire qui, de l’au-delà, nous rappelle une ultime fois qu’il n’y a de salut que dans le respect de l’autre à partir du respect de soi.

                                                                                          Stéphane Michaud

Les 199 représentations

Avril 24
Les Anses d’Arlet (Martinique)

Septembre 23 et mars 24
Théâtricul (Genève)

Juillet 18
Festival d’Avignon
Espace Saint-Martial

Avril et juin 18
Théâtricul (Genève)

Mars 18
Printemps de la poésie
CPO (Ouchy)

Mai 16
Théâtre Trois P’tits Tours (Morges)

Avril 16
Centre Geisendorf (Genève)

Mars 16
Théâtre de Colombier (Neuchâtel)

Octobre 15
Festival international de théâtre de Tanger

Juillet 15
Festival d’Avignon
Espace Saint-Martial

Février 15
Centre Geisendorf (Genève)

Janvier 15
Bibliothèque du Forum Meyrin (Genève)

Janvier – Avril 14
Théâtre de la Huchette (Paris)

Novembre 13
Théâtre La Parfumerie (Genève)

Février 11
Petit Théâtre (Sion)

Novembre 10
Pulloff Théâtres (Lausanne)

Octobre 10
Théâtre Alchimic (Genève)

Août 10
Théâtre du Petit Globe (Yverdon)

Juillet 10
Poésie en arrosoir (La Chaux-de-Fonds)

Décembre 09
Création au T/50 Théâtre (Genève)

adaptation et mise en scène 
Stéphane Michaud

interprétation
David Valère

Retour au pays natal… tel est le voyage de Césaire, humilié insoumis rêvant d’un monde meilleur. Lié au fumier nourrissant, à l’enfer de la colonisation, il livre un combat initiatique pour appeler son peuple et toutes les minorités opprimées de la planète à se mettre debout et danser la liberté dans un langage universel.

En croisant la grande histoire d’Aimé Césaire – résistant politique, résilient poétique, père de la négritude – et celles de tant de héros anonymes, ce spectacle mêlant drame et humour vous emportera comme un vieux rhum des Antilles.

conception et direction de projet
Stéphane Michaud et David Valère

création sonore

Graham Broomfield

création lumière
Danielle Milovic
Patrick Aellen
Michel Faure
Claire Firmann

régie
Stéphane Michaud
Patrick Aellen
Graham Broomfield

Ider Amekhchoun
Suzie Bilodeau
Frédéric Polier
Max Michaud
Patrizia Zumstein

et l’aide de :
Gianni Ceriani (création suisse)
Elisabeth Ossola (chants)
Olivia Cupelin (danse)
Christian Pfahl (photo)
Stéphane Parini (slam)
Filibert Tologo (danse)
Jonathan Levy (captation vidéo)
Jean-Noël Hazemann (création parisienne)
Gonzague Phelip (création parisienne)
Pierre Nicole (coproduction)
Patrizia Zumstein (administration)
Pierre Hauser (reprise)
Yvette Challande (
accueil Théâtricul)