E la nave va… La vie est un voyage… Et quand on a dépassé la cinquantaine, qu’on a plus ou moins escaladé le chemin sans trop déraper et que l’on sent qu’on est en train de franchir le col… alors s’annonce la descente… casse-gueule… L’occasion de questionner encore une fois le sens de « cette terrible chance d’exister » (Frankétienne). Que va-t-on faire maintenant..? Attendre… Pardonner… Inventer ? Les trois à la fois ? Et quel espace mieux que celui du théâtre pour donner à penser joyeusement, poétiquement le sens de toutes ces agitations…

Le texte aborde la question du voyage. Voyage vers l’autre et voyage vers soi. Comme une quête d’identité toujours en construction… Nous avons pris une route, nous sommes au début de l’automne, on connaît le paysage, on n’y est pas trop mal mais pas forcément trop bien non plus. Et arrive un croisement, avec la possibilité d’un autre chemin… Ce sont des moments qui permettent de rebattre les cartes : rêves, famille, amis, travail, … En mettant en perspective le temps qui reste et qui semble de plus en plus précieux au fur et à mesure qu’il s’amenuise…

Stéphane a écrit ce texte face à la mer, au Sud de la Sardaigne, durant l’été 2020, après la mort de son frère et de son père. Il cherche à aborder avec légèreté des choses importantes de nos vies. Le texte est construit avec des insertions de textes d’auteurs (Voltaire, Rimbaud, Bouvier, … ) sur le thème du voyage. Il fait aussi la part belle à l’alternance avec la musique, personnage incarné, aussi important que le jeu des deux comédiens.

Comme à son habitude, Stéphane passe au tamis de l’équipe la version de travail de son texte. Il s’ensuivra une écriture de plateau pour confronter la littéralité avec la vérité de la scène. Le texte est ainsi amené à évoluer jusqu’à la dernière représentation.

Création au mois de mai 2021 au Théâtricul à Genève