Un homme debout – Livre d’or


Cahier d’un retour au pays natal
d’Aimé Césaire

Sculpture : The Big One World de Bruno Peinado

Les critiques et les réactions de nos spectateurs

Guy Gerbi, le 26 novembre 2010

Votre prestation est époustouflante. Elle interpelle, met dans l’inconfort, vient secouer les inerties, ouvrir les paupières quelques fois désespérément refermées sur la douleur du monde.

Le travail de l’acteur en vous est kaléidoscopique, vous faites sentir de l’humain toutes les couleurs de l’arc en ciel des émotions et des sentiments. Mais ce travail d’acteur n’existerait pas sans une passion qui doit être comme le foyer qui donne vie à ce que vous nous faites partager.

Au Pulloff, dimanche soir, il y a eu des moments où je ne savais plus si vous étiez dans le rôle du personnage que vous jouiez ou si vous en sortiez. Vous m’avez interpellé plusieurs fois et je suis resté à plusieurs reprises sans réponse. Je ne savais plus dans ces moments précisément, si je regardais l’acteur dans son rôle ou l’acteur sorti de son rôle. Peut-être que créer cette zone de doute fait parti de la mise en scène de M. Michaud…

Quoiqu’il en soit vous avez donné vie à ce texte d’Aimé Césaire et si votre pari était de faire connaître cet écrivain, et son œuvre, vous avez fort bien réussi. Si votre pari était de donner au théâtre la force de la provocation, vous avez réussi.

Merci de ce que vous m’avez fait connaître.

Romain Aury-Galibert Directeur et metteur en Scène de la Cie de Théâtre Populaire «Parle à un ange», le 26 novembre 2010

Merci David pour ce splendide travail. J’ai eu beaucoup de plaisir à te découvrir sur scène. Jeune metteur en scène, j’ai eu la joie de découvrir tant un vrai travail de direction de l’acteur que du plaisir et de la vie.

Je projette souvent mes envies, attentes et mon univers quand je vais voir une pièce de théâtre. Une manière de défendre mon travail et ma vision du théâtre. J’assiste trop souvent à des représentations qui goûtent soit trop la télé-réalité (en cela que le je-men-foutisme du jeu et du propos sont exacerbés) soit trop le sacré-solennel (grands acteurs, grand metteur en scène, grand propos, grande démarche et pas de vie, pas de joie).

J’essaye pour ma part de proposer un juste milieu: On vient sur scène défendre quelque chose, une parole, une vision du monde. On est donc sur scène, à 200%, prêt à tout donner et à tout défendre, parce que l’on croit en la démarche. Cela implique aussi de considérer le "plateau" ou la scène comme un endroit à part, presque sacré, mais simplement en cela qu’il propose (offre) une vision du monde et des choses.

Et puis, on vient vivre sur scène une histoire, avec sa joie et ses peines, son dynamisme et sa fatigue, avec ce que l’on est et le regard que l’on porte de soi-même sur le projet. Un comédien n’est pas juste une bouche, c’est aussi un corps investi qui porte en sus du plateau également une vision du monde.

UN HOMME DEBOUT est tout cela: une vision et un regard sur la négritude que tu portes mais que tu t’appropries également. Tu incarnes la négritude, comme tu te représentes toi-même aussi dans cette pièce; tu es donc le regard avant de le porter, et en cela je suis sûr que pas mal de camarades comédiens doivent t’envier. Et puis tu te dépasses sur scène et tu te re-découvres un homme-comédien dans cette mise en scène, comme Césaire se découvrait frère de la négritude en revenant au pays natal (…) Je salue également Stéphane Michaud pour sa mise en scène audacieuse et le regard plein d’amour qu’il doit te porter. Car c’est sans nul doute quelqu’un qui te connaît bien.

Matthieu & Sarah, le 26 novembre 2010

Cher David & les deux personnes à la lumiere et au son,

Un grand merci pour cette soirée. Nous avons beaucoup aimé votre spectacle ! Parce que nous ne sommes pas aussi doués avec les phrases nous essaierons de vous expliquer pourquoi avec des mots : captivant, intriguant, ouvrant l’esprit, dynamique, dérangeant, plein d’humanité, généreux ! Bonne chance et bravo pour votre talent.

Jean Ziegler, le 15 décembre 2009